Le secrétaire exécutif du G5 Sahel, l’ambassadeur Éric Yemdaogo Tiaré a présidé le 18 janvier dernier à Nouakchott, le lancement du Projet d’appui à la résilience des entreprises des jeunes dans les pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), financé par le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org).
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de Raymond Besong, représentant de la Banque africaine de développement et du vice-président de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel, Mohamed El Waled. Elle a été suivie d’un atelier de formation de trois jours, organisé par la Banque à l’intention de l’équipe du projet.
Le projet est financé à hauteur de quatre millions de dollars américains par le Groupe de la Banque africaine de développement à travers le Fonds fiduciaire multi-donateurs pour l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes (YEI MDTF). Sa mise en œuvre s’étend sur une période de trois ans (2022-2024) et sera exécutée par l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel.
Le projet vise à renforcer les capacités de 500 jeunes dirigeants d’entreprises (30 à 50% de jeunes femmes), améliorer l’accès aux mécanismes de financements publics et alternatifs, accroître la productivité et les revenus des microentreprises et des petites et moyennes entreprises (PME) des jeunes. Il vise également à améliorer le cadre institutionnel d’appui aux microentreprises et aux PME des jeunes, renforcer la résilience de ces entreprises face au changement climatique, consolider les emplois et en créer de nouveaux pour les jeunes.
« Le Projet d’appui à la résilience des entreprises des jeunes apporte une réponse spécifique de la Banque africaine de développement aux jeunes qui ont vu leurs activités fortement impactées par la pandémie de Covid-19, a souligné Raymond Besong. Il vient en complément de deux projets financés par la Banque dans les pays du G5Sahel : le Projet multinational d’appui en faveur des pays du G5 Sahel, d’un montant de 22 millions de dollars et le Programme d’appui budgétaire pour les pays du G5 Sahel, d’un montant d’environ 286 millions de dollars approuvés en 2020 ».
Les microentreprises et PME intervenant dans les secteurs les plus touchés par la pandémie de Covid-19 seront prioritaires dans les critères de sélection
Le vice-président de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel, a rappelé l’importance de ce projet et sa particularité notamment dans le contexte actuel de la pandémie, et la conformité de ce projet avec la stratégie‑pays de la Banque. « Cette cérémonie marque le début de la mise en œuvre de ce projet qui est en conformité avec les plans de relance économique des pays du G5 Sahel qui visent à accompagner le secteur privé pour faire face aux effets néfastes de la pandémie du Covid-19 et s’alignent aux objectifs de la Stratégie décennale (2013-2022) de la Banque qui vise à assurer une croissance inclusive à ses pays membres », a déclaré Mohamed El Waled.
Le secrétaire exécutif du G5 Sahel a salué l’excellence de la coopération entre son institution, l’Union des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel et la Banque. Il a insisté sur les attentes des bénéficiaires du projet au regard des défis posés par la pandémie du covid-19.
« Les microentreprises et PME intervenant dans les secteurs les plus touchés par la pandémie de Covid-19 seront prioritaires dans les critères de sélection, a souligné M. Tiaré. Il s’agit des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, de la transformation agro-alimentaire, du transport et de l’artisanat. Dans chaque pays, 100 microentreprises et PME de jeunes seront sélectionnées pour bénéficier des appuis du projet pour un meilleur impact sur leurs activités, avec une participation de 30 à 50 % pour les entreprises féminines. »
Le projet permettra aux cinq pays du G5 Sahel de disposer de modules de formation des jeunes entrepreneurs dans des domaines clés pour la réussite de leurs entreprises. Les leçons apprises de cette expérience renforceront la base de connaissances des gouvernements, du secteur privé et de la Banque africaine de développement, en matière d’appui à l’entreprenariat des jeunes.