Une fiscalité encore plus rude, c’est l’observation faite par le Groupement Interpatronal du Cameroun (Gicam) dans une note d’information au moment où les chambres basse et haute du Cameroun adoptaient le budget 2024 équilibré en recettes et dépenses à l’ordre de 6 740,1 milliards de FCFA.
D’après la note d’information, au niveau de la fiscalité de porte, des droits d’accises à l’importation vont être appliqués à certains biens et à des taux relevés (12,5% pour les huiles végétales, 12,5% pour la fève de cacao) ! et 25% pour les meubles toutes matières confondues). Par ailleurs l’on observe un relèvement des droits de sortie à l’exportation des bois en grumes de 60 à 75% de la valeur FOB du volume de l’essence ; de même que la taxation à hauteur de 10% des importations du riz parfumé et précuit.
S’il est admis que la part des prélèvements obligatoires dans la richesse nationale doit atteindre au moins 25% pour être significative soutient-on à la DGI, la liste non exhaustive des nouvelles dispositions affecte également les salariés.
Dans le cadre de la fiscalité interne, l’on va assister en 2024 à une augmentation des charges sur salaires des salariés d’entreprises, ce qui aura pour conséquence, la baisse drastique du montant issu du salaire net. En outre, les personnes physiques seront désormais obligées de présenter une attestation de conformité fiscale notamment les demandeurs de visas auprès des missions diplomatiques et consulaires. Au déla, le prélèvement libératoire sur les plus-values immobilières en cas de transactions en espèces passera de 5% à 10% tandis que qu’une imposition à l’IRPP de 5% sera obligatoire dans les bénéfices non commerciaux des particuliers exerçant dans le secteur de la vente en ligne.
Bref, la mise en œuvre de certaines dispositions contenues dans la loi de finances adoptée le 06 décembre 2023 entraînera une augmentation importante des charges auprès des entreprises, des particuliers et mêmes des salariés.
Nyeck Wilfried junior – Journaliste économique international