Cette boîte à outils répond à la menace croissante de la désinformation en fournissant aux journalistes des outils pour vérifier les informations, utiliser les technologies civiques (Civic Tech) et promouvoir la transparence et la responsabilité, tout en favorisant un réseau transfrontalier engagé en faveur d’un journalisme précis.
À une époque où la désinformation se propage rapidement, le programme de bourses des médias de l’Union africaine (African Union Media Fellowship – AUMF) donne aux professionnels des médias africains les compétences nécessaires pour analyser de manière critique et diffuser des informations fiables. Cette initiative vise à renforcer les capacités des journalistes, créateurs de contenu et professionnels des médias africains afin de raconter les histoires du continent selon une perspective africaine, de soutenir un journalisme basé sur les faits et de favoriser la collaboration transfrontalière, conformément à l’Agenda 2063 et à son objectif de promouvoir la bonne gouvernance, la transparence et les valeurs démocratiques.
Dans le cadre de ces objectifs, les boursiers des médias de l’UA Jibi Moses (Soudan du Sud) et Maurice Thantan (Bénin) ont reçu une subvention de l’AUMF pour former 130 journalistes originaires du Botswana, du Bénin, de la Gambie, du Soudan du Sud et de la Tunisie, et pour élaborer une boîte à outils dédiée à la vérification des faits et aux technologies civiques. Dispensée à la fois en ligne et en présentiel, la formation, d’une durée de plus de 40 heures, a porté sur la vérification des faits électoraux, la recherche et la validation des informations, la rédaction de rapports, ainsi que l’application du Cadre politique de l’UA en matière de données.
« Dans le monde actuel, la désinformation peut fragiliser la démocratie et conduire à de mauvaises décisions. Doter les journalistes de solides compétences en vérification des faits est essentiel pour garantir une bonne gouvernance. Cette formation est une étape importante pour s’assurer que les professionnels des médias africains soient à l’avant-garde de récits équilibrés, véridiques et percutants. Nous sommes fiers que deux de nos anciens boursiers de l’UA dirigent ce travail crucial », a déclaré Mme Wynne Musabayana, cheffe de la communication à la Direction de l’information et de la communication de l’UA.
La boîte à outils répond directement à la menace croissante de la désinformation en dotant les journalistes de méthodes pratiques pour vérifier les informations, utiliser efficacement les technologies civiques et promouvoir la transparence et la responsabilité, tout en encourageant la création d’un réseau transfrontalier de journalistes engagés pour l’exactitude.
« Les technologies civiques transforment la gouvernance en Afrique, et les journalistes ont un rôle clé à jouer. En comprenant et en utilisant ces outils, nous pouvons contribuer à rendre nos communautés plus transparentes et responsables. C’est pourquoi, à la GIZ, nous soutenons ce projet sur les technologies civiques afin de donner aux professionnels des médias les connaissances et compétences nécessaires pour exploiter la technologie au service d’une gouvernance ouverte, d’une participation citoyenne éclairée et d’institutions démocratiques renforcées sur tout le continent », a expliqué Florian Zabel, chef d’équipe du programme DataCipation – Politiques numériques et de données harmonisées et inclusives en Afrique.
La formation a déjà eu un impact concret sur les journalistes participants. Nombre d’entre eux ont indiqué avoir utilisé leurs nouvelles compétences pour démystifier des informations fausses et produire des rapports factuels qui ont influencé le débat public dans leurs pays. Cela démontre comment le programme AUMF contribue à former une citoyenneté mieux informée et plus engagée.
« Cette formation m’a apporté des compétences pratiques pour contrer la désinformation et promouvoir la transparence dans mon travail. L’accent mis sur les élections et la gouvernance a été particulièrement précieux, me fournissant des connaissances que je peux appliquer directement dans mes reportages. Travailler avec des journalistes venus de tout le continent m’a rappelé notre responsabilité commune de raconter les histoires africaines avec vérité et exactitude, au-delà des frontières et des stéréotypes. Je quitte ce programme mieux outillée, plus motivée et résolue à contribuer à une société plus informée, transparente et équitable », a déclaré Motlalepule Banda, stratège en contenus numériques, à l’issue de la formation.
Avec la conclusion du projet, les boursiers ont lancé la boîte à outils Civic Tech et de vérification des faits électoraux, un guide pratique proposant des stratégies concrètes pour lutter contre la désinformation liée aux élections et appliquer la politique de l’UA en matière de données. Conçu comme un manuel opérationnel pour les journalistes africains, cet outil vise à garantir l’intégrité de l’information et à renforcer les processus démocratiques.
La publication est désormais disponible en ligne.
Visitez notre site web pour en savoir plus sur le programme de bourses des médias de l’Union africaine.
