Le Cap-Vert a récemment consolidé sa position économique sur le continent africain, se distinguant par son ascension au rang de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure selon la dernière classification de la Banque Mondiale, annoncée le 1er juillet 2025. Cette promotion marque une étape significative pour l’archipel, qui quitte ainsi la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
Facteurs Clés de la Progression du Cap-Vert
Cette avancée s’explique principalement par une nette amélioration du Revenu National Brut (RNB) par habitant. En 2024, le PIB du Cap-Vert a connu une croissance robuste de 7,3%, tirée en grande partie par un secteur touristique en plein essor, affichant une augmentation de 16,5%. L’inflation a également été maîtrisée, avec une baisse du déflateur du PIB de 4,1% à 1,7%. De plus, une révision à la baisse de la population de 12,8% a eu un impact positif sur le RNB par habitant, le faisant grimper de 16,8%, propulsant ainsi le pays vers un statut de revenu plus élevé d’après la méthode de l’Atlas.
Le Cap-Vert a également mis en œuvre des réformes économiques stratégiques. En 2023, avec le soutien des Nations Unies, le pays a lancé un cadre de coopération (2023-2027) visant à soutenir son plan de développement (PEDS-II) et à stimuler sa reprise économique post-COVID-19. Ces initiatives ont porté leurs fruits, réduisant le chômage à 10,3% et la pauvreté à 15% en 2023, d’après les données de la Banque Mondiale.
Contraste avec la Namibie et la Méthodologie de la Banque Mondiale
À l’inverse du Cap-Vert, la Namibie a connu un recul dans ce même classement, étant rétrogradée de la catégorie des pays à revenu intermédiaire supérieur à celle des pays à revenu intermédiaire inférieur. Cette régression est attribuée à une diminution de 12,9% de son RNB par habitant. La Namibie fait face à des défis persistants, notamment une dette publique élevée (8,74 milliards de dollars, soit 65,3% du PIB en 2024), une production locale insuffisante, une forte dépendance aux importations et une économie trop concentrée sur les ressources minières.
Il est important de noter que la classification des pays par la Banque Mondiale repose exclusivement sur le Revenu National Brut (RNB) par habitant, calculé selon la méthode de l’Atlas. L’actualisation pour l’exercice 2026 est basée sur les données de 2024. Les modifications de catégorie observées cette année sont le résultat d’une combinaison de facteurs, incluant les dynamiques économiques mondiales, la croissance soutenue dans de nombreux pays en développement, une intégration accrue dans l’économie mondiale, des réformes économiques nationales et le soutien des organisations internationales.
Cette réussite du Cap-Vert souligne l’importance des réformes structurelles et d’une diversification économique pour assurer une croissance durable et améliorer le niveau de vie de la population.
