Le Fonds d’ajustement de la ZLECAf, soutenu par un engagement de 1 milliard de dollars d’Afreximbank et un partenariat avec le Secrétariat de la ZLECAf, permet aux États participants de s’adapter de manière ordonnée au nouveau régime commercial
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) (www.Afreximbank.com), basée au Caire, en Égypte, a rendu hommage au Professeur Benedict Okey Oramah à l’occasion de la fin de son mandat à la tête de la Banque et du Conseil d’administration, au cours d’une conférence consacrée à son héritage institutionnel. À cette occasion, le Président sortant a rappelé avoir fait de la promotion du commerce et de l’investissement intra-africains l’axe principal de la stratégie de la Banque dès son entrée en fonction, convaincu qu’il s’agissait de la seule voie viable pour le développement et l’émancipation économique du continent africain.
La conférence d’adieu, à laquelle ont assisté plus de 2 000 invités, a réuni des chefs d’État, d’anciens chefs d’État, des chefs de gouvernement, des représentants d’institutions venus de tout le continent africain et des Caraïbes, des chefs d’entreprises africains de premier plan, tous les anciens présidents d’Afreximbank, le futur Président de la Banque, les membres du Conseil d’administration, les actionnaires, le personnel actuel et ancien, ainsi que des amis et des proches du Professeur Oramah et d’Afreximbank, sans oublier de nombreux autres dignitaires.
« Notre philosophie est née de la conviction que la seule voie viable pour le développement et l’émancipation économique de l’Afrique consistait à renverser agressivement la stratégie coloniale du “diviser pour régner” et du “diviser pour conquérir”, qui, pendant des décennies, ont maintenu l’Afrique et les populations d’ascendance africaine dans le désespoir et la détresse. », a déclaré le Professeur Oramah dans son allocution d’adieu.
« En conséquence, notre philosophie reposait sur l’idée que le moteur du développement africain devait être alimenté de l’intérieur, car des centaines d’années d’histoire ont démontré que les intérêts extérieurs ont été pour la plupart prédateurs et parasitaires, sauf lorsque ce moteur était impulsé à partir d’une position de force et de détermination », a-t-il expliqué.
Le Professeur Oramah a ajouté que, parce qu’Afreximbank a combattu sur tous les fronts, « nous pouvons aujourd’hui désigner des changements concrets opérés par la Banque ; nous pouvons désormais citer ces structures institutionnelles et ces interventions nouvelles qui se sont ajoutées comme des forces formidables dans l’arsenal de l’Afrique dans sa lutte pour une véritable autodétermination – des réalisations qui n’étaient encore que des rêves et des aspirations il y a dix ans ».
Pour sa part, le Dr George Elombi, nouveau Président d’Afreximbank, a décrit son prédécesseur comme « l’un des rares dans le monde, les 0,8 %, qui allient vision et capacité d’exécution ». Selon lui, c’est sous la direction du Professeur Oramah qu’Afreximbank et ses partenaires ont bâti une base solide pour renforcer le commerce intra-africain et le développement industriel.
« Des instruments ont été créés pour démanteler les obstacles qui ont freiné les progrès de l’Afrique pendant près de sept décennies depuis l’indépendance. Il a affronté de front les défis du sous-développement industriel de l’Afrique, s’appuyant sur le travail de ceux qui l’ont précédé », a déclaré le Dr Elombi, selon qui, Afreximbank est désormais l’une des principales institutions financières multilatérales qui dirigent les efforts de développement du continent, notamment dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et la transformation du paysage industriel du continent. « Oramah a transformé des décennies et des siècles de vœux politiques en gains tangibles pour tous les Africains. », a-t-il ajouté.
Le mandat de dix ans du Professeur Oramah, qui a débuté en septembre 2015, a vu le bilan et les garanties d’Afreximbank croître presque huit fois, passant de 6 milliards de dollars US à près de 44 milliards de dollars en septembre 2025. Il a également vu l’introduction et la mise en œuvre de produits, programmes et initiatives d’envergure, spécifiquement conçus pour relever les défis du commerce et de la croissance économique de l’Afrique, contribuant à consolider la position d’Afreximbank comme première institution africaine de financement du commerce.
” Oramah a transformé des décennies et des siècles de vœux politiques en gains tangibles pour tous les Africains “
Au cours de son mandat, le soutien d’Afreximbank a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre anticipée de la ZLECAf. Le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), soutenu par une facilité de compensation et de règlement de 3 milliards de dollars, est devenu opérationnel dans 20 pays, permettant aux États africains d’effectuer des échanges commerciaux transfrontaliers dans leurs propres monnaies locales.
Le Fonds d’ajustement de la ZLECAf, soutenu par un engagement de 1 milliard de dollars d’Afreximbank et un partenariat avec le Secrétariat de la ZLECAf, permet aux États participants de s’adapter de manière ordonnée au nouveau régime commercial.
La Foire commerciale intra-africaine biennale, introduite par Afreximbank en 2018, s’attaque au problème de l’accès limité à l’information sur le commerce et l’investissement en Afrique et a, en quatre éditions, attiré plus de 170 milliards de dollars en accords commerciaux et en investissements, ainsi que 180 000 visiteurs.
Par ailleurs, la plateforme numérique Africa Trade Gateway tire parti des technologies digitales pour lever les barrières informationnelles, tandis que les Centres du commerce africain qui ont vu le jour à travers le continent offrent des plateformes solides pour la diffusion d’informations sur le commerce et l’investissement intra-africains.
Dans le domaine des normes, les centres d’essais et de certification de la Banque ont permis l’harmonisation d’environ 500 normes pour les produits pharmaceutiques et équipements médicaux, l’agriculture, l’automobile, le textile, etc., facilitant ainsi le commerce intra-africain. La Banque continue de construire de nouveaux centres à travers l’Afrique afin d’assurer la mise en œuvre effective des normes qu’elle a contribué à harmoniser.
En collaboration avec le Secrétariat de la ZLECAf et le COMESA, Afreximbank a lancé le Régime africain de garantie de transit collaboratif, soutenu par 1 milliard de dollars de garanties, afin de lever les obstacles à la circulation des marchandises à travers les frontières.
En outre, Afreximbank soutient le développement de parcs industriels et de zones économiques spéciales à travers l’Afrique, favorisant la création d’exportations nouvelles, notamment avec l’émergence de grandes industries telles que la raffinerie et le complexe pétrochimique Dangote au Nigéria.
De manière tout aussi importante, le travail de la Banque a ravivé les liens socio-culturels et économiques entre l’Afrique, la CARICOM et la diaspora africaine, et la mise en œuvre des projets de Centres médicaux d’excellence africains a ouvert la voie à un accès élargi à des soins de santé de qualité pour de nombreux Africains.
Parmi les autres réalisations significatives, on peut citer l’intervention d’Afreximbank pendant la pandémie de COVID-19, lorsque la Banque a décaissé plus de 10 milliards de dollars pour permettre à l’Afrique de se défendre par ses propres moyens, et a mobilisé 2 milliards de dollars supplémentaires pour permettre à l’Afrique et aux Caraïbes d’acquérir des vaccins contre le COVID-19.
En outre, sous la présidence du Professeur Oramah, Afreximbank a récemment lancé la Société africaine de commerce et de distribution (ATDC), une institution mise en place pour relever les défis logistiques du commerce transfrontalier sur le continent.
La conférence dédiée à son héritage a également été marquée par des témoignages et des hommages rendus par le personnel d’Afreximbank, d’acteurs du monde des affaires, des dirigeants politiques, des amis et des personnalités de divers horizons ayant été influencés par le travail du Professeur Oramah.
