Le projet contribuera à l’objectif fondamental du Groupe de la Banque mondiale : créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, afin de réduire la pauvreté et de libérer le potentiel économique, notamment pour les jeunes.
Les communautés de la province du Sud du Rwanda bénéficieront prochainement de la restauration des écosystèmes, de l’amélioration de la productivité agricole et de nouvelles opportunités de moyens de subsistance durables dans des zones particulièrement exposées aux chocs climatiques. Grâce à une subvention de 9 millions de dollars récemment approuvée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Rwanda bénéficiera d’un appui pour la restauration intégrée des paysages et la gestion des terres adaptée au climat dans le corridor Nyungwe–Ruhango.
Le projet de restauration fondée sur les écosystèmes dans le corridor Nyungwe–Ruhango fait partie des 20 projets du Programme intégré de restauration des écosystèmes (ERIP) du FEM-8 à l’échelle mondiale. Ce programme vise à intensifier les efforts de restauration des écosystèmes en transformant les terres dégradées en écosystèmes florissants. Il encourage également la participation du secteur privé et les échanges Sud-Sud entre pays bénéficiaires. Conservation International est l’agence chef de file du programme ERIP.
« Ce projet reflète le solide partenariat entre la Banque mondiale et le gouvernement rwandais pour renforcer la résilience climatique et promouvoir une croissance verte inclusive », a déclaré Sahr Kpundeh, directeur pays de la Banque mondiale pour le Rwanda. « Il s’aligne sur notre cadre de partenariat-pays et sur les priorités mondiales en matière d’adaptation climatique, de conservation de la biodiversité et de responsabilisation des communautés locales dans la conduite du changement durable. »
Le projet FEM-8 pour le Rwanda prévoit la réhabilitation de 2 162 hectares de forêts et zones humides, la promotion de pratiques de gestion durable des terres sur 8 931 hectares de terres agricoles, et le développement d’activités génératrices de revenus permettant de réduire la pression sur les écosystèmes fragiles. Plus de 289 000 personnes issues des districts de Ruhango, Nyanza et Nyamagabe devraient bénéficier directement du projet.
Ce projet s’inscrit pleinement dans l’objectif fondamental du Groupe de la Banque mondiale : créer davantage d’emplois de qualité pour réduire la pauvreté et dynamiser les opportunités économiques, en particulier pour les jeunes. Les premières estimations indiquent qu’il pourrait générer plus de 2 200 emplois grâce à des interventions en faveur de moyens de subsistance durables. Celles-ci incluent le développement de filières de produits forestiers non ligneux, la plantation d’arbres fruitiers et le soutien à de petites entreprises de l’économie verte. Le projet mobilisera également le secteur privé afin d’identifier des opportunités d’investissement en faveur de l’utilisation durable des terres et de la gestion durable des forêts.
« Il s’agit d’une intervention opportune qui combine restauration écologique et résilience communautaire », a déclaré Tuuli Bernardini, spécialiste principale de l’environnement à la Banque mondiale. « En plaçant les femmes, les jeunes et les entreprises locales au cœur de la gestion des paysages, le projet soutient un développement inclusif et ouvre la voie à des solutions fondées sur la nature à grande échelle. »
Mis en œuvre par l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (REMA), le projet adopte une approche paysagère pour répondre à la dégradation de l’environnement, à l’insécurité alimentaire, et aux risques climatiques tels que les inondations et les glissements de terrain — des menaces qui perturbent les infrastructures, détruisent les cultures et aggravent la pauvreté dans la province du Sud. Au cœur du projet FEM-8 pour le Rwanda se trouve la volonté de restaurer les écosystèmes qui fournissent des services essentiels tels que le contrôle de l’érosion, la régulation des crues et les habitats pour la biodiversité. Les principales interventions incluent l’afforestation, la reforestation, la réhabilitation des berges et des zones humides, ainsi que la promotion de l’agroforesterie et d’autres pratiques agricoles intelligentes face au climat.
Le projet FEM-8 pour le Rwanda s’inscrit dans un ensemble plus large d’investissements soutenus par la Banque mondiale en faveur de la conservation et de la gestion durable des terres le long de la ligne de partage des eaux Congo-Nil, couvrant les provinces Nord, Ouest et Sud. Ces investissements incluent notamment le projet de résilience communautaire autour des volcans et le projet de commercialisation et de réduction des risques pour la transformation agricole. En s’appuyant sur les enseignements d’initiatives antérieures, telles que le projet LAFREC (Approche paysagère pour la restauration et la conservation des forêts), ces programmes sont alignés sur la Stratégie nationale de transformation (NST2) du Rwanda et devraient permettre des avancées significatives en matière de conservation de la biodiversité, de renforcement de la résilience climatique et d’amélioration des conditions de vie des communautés.