Le dernier Rapport sur le développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), basé sur les données de 2023, révèle des disparités importantes à travers le continent africain. Alors que la croissance de l’Indice de développement humain (IDH) mondial ralentit, l’Afrique présente un tableau contrasté.
Un classement dominé par deux nations insulaires
Les Seychelles et l’Île Maurice se distinguent en tant que seuls pays d’Afrique à atteindre un niveau de développement humain très élevé. Avec des scores respectifs de 0,848 et 0,806, ces deux nations de l’océan Indien confirment leur leadership, notamment grâce à de meilleures performances en matière de santé (espérance de vie), d’éducation et de revenu par habitant.
Dix pays africains se classent dans la catégorie de développement humain élevé, dont une majorité de nations d’Afrique du Nord comme l’Algérie, l’Égypte, la Tunisie, la Libye et le Maroc. D’autres pays comme l’Afrique du Sud, le Gabon et le Botswana figurent également dans cette catégorie.
Un développement modéré et des défis persistants
Dix-neuf pays africains affichent un IDH moyen. Des pays comme le Sénégal, la Gambie, la République démocratique du Congo et le Malawi se trouvent dans cette catégorie, confrontés à des défis persistants tels que la pauvreté et les faiblesses des systèmes de santé et d’éducation.
Des progrès lents pour les pays en bas de l’échelle
En bas du classement, 23 pays se situent dans la catégorie de développement humain faible. Le Soudan du Sud ferme la marche avec un score de 0,388, juste devant la Somalie, la République centrafricaine, le Tchad et le Niger. Ces nations, souvent affectées par des conflits et une grande instabilité, peinent à améliorer leurs indicateurs de développement.
Le rapport met aussi en lumière le rôle de l’intelligence artificielle (IA), la présentant à la fois comme un potentiel moteur de développement et un risque d’aggravation des inégalités existantes. Le PNUD encourage les pays à investir dans les compétences humaines et à utiliser l’IA de manière stratégique pour bâtir une “économie de la complémentarité”, où la technologie soutient plutôt que remplace les capacités humaines.