Le changement climatique fait grimper les prix des denrées alimentaires et augmente les coûts dans l’ensemble de l’économie.
L’un des grands défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui est le changement climatique. Cette crise climatique a un impact direct sur le bien-être humain, la production agricole, la santé publique, la productivité du travail et la volatilité des prix alimentaires. L’intensification de cette crise est une réalité existentielle qui affecte les pays et les populations tant au niveau macro qu’au niveau micro.
Les précipitations inédites, les sécheresses, les vagues de chaleur et les inondations perturbent les chaînes d’approvisionnement alimentaires et pourraient accentuer la volatilité des prix des denrées, entraînant une hausse potentielle de 3 % des prix alimentaires. Ce phénomène bouleversera les tendances saisonnières des prix et rendra les aliments de base moins accessibles. Les experts avertissent que si des mesures d’adaptation durables pour l’agriculture ne sont pas mises en œuvre rapidement, l’avenir pourrait s’avérer préoccupant.
Le changement climatique est un facteur déterminant de la stabilité des prix alimentaires. Des recherches ont démontré que la relation entre l’inflation et la hausse mensuelle des températures est non linéaire. Une autre étude indique que le changement climatique constitue une menace pour la stabilité des prix, pouvant provoquer des pressions inflationnistes, altérer la saisonnalité alimentaire et amplifier les effets des extrêmes climatiques.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui assurent 60 % de l’approvisionnement mondial en cacao, ont été touchés par une vague de chaleur début 2024, provoquant une envolée des prix du cacao de 280 %. Cette situation se poursuit en 2025, en raison des maladies, de la variabilité des pluies et du basculement des agriculteurs vers l’huile de palme, culture jugée plus rentable.
Le Brésil, premier producteur mondial de café (30 % de l’approvisionnement mondial, dont 30 % des graines d’Arabica), a connu une grave sécheresse, provoquant une hausse de 55 % du prix du café à la mi-2024. De plus, l’imposition de droits de douane supplémentaires par les États-Unis sur le café cambodgien a entraîné une augmentation de 62 % des prix en 2024. Certains experts estiment que, dans les trois prochaines années, ces denrées pourraient devenir de véritables produits de luxe.
D’autres produits connaissent également des flambées ponctuelles des prix, comme la pomme de terre, le chou, le riz ou l’huile d’olive. En Corée du Sud, le prix du chou a augmenté de 70 % en 2023. Au Japon, le **riz a grimpé de 48 % en 2024
Source : ZAWYA