Un racisme systémique profondément enraciné vise les Africains et leurs descendants dans les systèmes de justice pénale

Le Mécanisme d’experts présentera son rapport au Conseil des droits de l’homme le 1er octobre 2025 dans la Salle de l’Assemblée du Palais des Nations à Genève, en Suisse.

Le racisme systémique envers les Africains et les personnes d’ascendance africaine dans les systèmes de justice pénale à travers le monde est généralisé et profondément enraciné, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Mécanisme international indépendant d’experts des Nations Unies pour faire progresser la justice raciale et l’égalité dans le maintien de l’ordre.

Le rapport identifie douze éléments clés nécessaires pour permettre aux systèmes de justice pénale d’éliminer le racisme et la discrimination envers les Africains et les personnes d’ascendance africaine. Ces éléments incluent l’éradication de violations telles que le profilage racial ou la discrimination dans l’accès à la libération sous caution et à la libération conditionnelle, ainsi que des questions fondamentales telles qu’une formation adéquate, l’utilisation de données ventilées et la diversité ainsi qu’une représentation équitable des Africains et des personnes d’ascendance africaine dans l’ensemble de la chaîne judiciaire. Le rapport met également en avant des pratiques prometteuses comme les évaluations de l’impact racial et culturel, les réexamens de peines et les mesures de justice réparatrice avec des alternatives à l’incarcération.

« La surreprésentation des personnes d’ascendance africaine dans les prisons et établissements de détention de nombreux pays est à la fois une conséquence et un symptôme des biais systémiques dans les systèmes de justice pénale », indique le rapport. « Les stéréotypes raciaux présentant à tort les Africains et les personnes d’ascendance africaine comme intrinsèquement criminels influencent non seulement les décisions individuelles des policiers, juges et procureurs, mais déforment également l’ensemble des systèmes judiciaires. »

« Les origines historiques de nombreuses institutions juridiques et de maintien de l’ordre – établies pendant la période coloniale ou enracinées dans des systèmes oppressifs fondés sur la race – continuent de façonner les pratiques contemporaines », poursuit le rapport. « Ces disparités s’inscrivent dans un schéma de racisme institutionnel enraciné dans les héritages persistants du colonialisme, de l’esclavage et de la ségrégation. »

« Toutes ces violations risquent fortement de continuer à croître dans le contexte mondial actuel. Nous appelons tous les États à mettre en œuvre ces recommandations. Nous devons travailler ensemble pour surmonter le racisme systémique envers les Africains et les personnes d’ascendance africaine dans le système de justice pénale », a déclaré Akua Kuenyehia, Présidente du Mécanisme d’experts.

Le Mécanisme d’experts présentera son rapport au Conseil des droits de l’homme le 1er octobre 2025 dans la Salle de l’Assemblée du Palais des Nations à Genève, en Suisse, conjointement avec son rapport de visite de pays en Belgique.

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