La présidence sud-africaine du G20 marque un tournant pour la représentation africaine dans les décisions économiques mondiales.

La présidence sud-africaine du G20 marque un tournant pour la représentation africaine dans les décisions économiques mondiales.

C’est ce qu’a affirmé le vice-président Paul Mashatile, soulignant la vision stratégique de l’Afrique visant à refaçonner les cadres économiques mondiaux et à défendre les intérêts du continent sur la scène internationale.

La présidence sud-africaine du Groupe des 20 (G20) marque une étape importante pour la représentation africaine dans les instances de décision économique mondiale.

C’est ce qu’a déclaré le vice-président Paul Mashatile, en soulignant la vision stratégique de l’Afrique : refaçonner les cadres économiques mondiaux et faire valoir les intérêts du continent sur la scène internationale.

S’exprimant lors de la conférence de haut niveau du T20 Afrique à Pretoria, il a mis en lumière à la fois le potentiel du continent et les défis qu’il doit relever.

« Cette rencontre souligne l’urgence pour l’Afrique de s’attaquer aux défis persistants du développement économique, de l’instabilité politique et des faiblesses en matière de gouvernance.

Elle appelle à une évaluation critique des interventions actuelles visant à renforcer les priorités de l’Afrique, notamment la croissance économique, le développement durable et la réforme de la gouvernance mondiale. L’Afrique nous appartient, et nous devons construire l’Afrique que nous voulons », a-t-il affirmé.

Le T20, ou Think 20, est un groupe de réflexion qui produit, débat, consolide et présente des idées sur les réponses possibles aux défis actuels et émergents, en soutien au travail du G20.

Parmi les thèmes majeurs abordés figuraient la valorisation de la jeunesse africaine, la promotion de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ainsi que les défis structurels tels que le chômage — en particulier des jeunes —, les déficits d’infrastructures et la marginalisation économique.

Le numéro deux de l’État sud-africain a également insisté sur l’importance de la numérisation, de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes comme leviers essentiels pour le développement du continent.

Selon Mashatile, le thème de la présidence sud-africaine du G20 — « Solidarité, égalité et durabilité » — vise à réinventer le multilatéralisme et à placer les besoins du Sud global au cœur des priorités.

Parmi les priorités critiques figurent la mobilisation de financements pour une transition énergétique juste, la garantie de la soutenabilité de la dette pour les économies en développement, et l’élaboration de stratégies de développement des minéraux critiques qui favorisent la création de valeur locale.

Mashatile a affirmé que ce dialogue représentait une étape clé pour positionner l’Afrique comme un acteur actif dans les discussions économiques mondiales, plutôt que comme un simple récipiendaire de politiques internationales.

Il a rappelé que l’Afrique se trouvait aujourd’hui à un moment charnière de son développement, avec une population croissante et d’immenses ressources naturelles, mais restant sous-développée.

La jeunesse africaine, a-t-il souligné, offre de nombreuses opportunités pour l’avenir du continent.

Il a aussi abordé les difficultés que traverse le multilatéralisme depuis un certain temps :
« Nous devons adopter une position ferme contre l’érosion du multilatéralisme, car cela constitue une menace potentielle pour la croissance et la stabilité mondiales. Un ordre international juste, transparent, équitable et inclusif est essentiel à la stabilité économique et à une croissance durable. »

Il a averti que les tensions commerciales actuelles risquent d’aggraver le coût de la vie, en particulier à travers la hausse des prix des biens manufacturés, ce qui pourrait freiner davantage la croissance économique en Afrique.
« Il est indispensable de réagir de manière collective et décisive en tant qu’Africains, tout en renforçant nos capacités pour réduire notre dépendance. »

Selon le vice-président, un ordre mondial plus juste et inclusif est possible, mais il requiert un leadership fondé sur l’équité, la responsabilité et la coopération.

« Le G20 doit y contribuer, en rassemblant les États pour élaborer des politiques progressistes, au service de tous. Nous avons l’intention de collaborer avec des pays partageant notre vision et avec des institutions progressistes afin de construire un ordre international plus équitable, plus représentatif et plus juste. »

Bien que le G20 ne remplace pas les institutions internationales existantes, a-t-il précisé, il doit les compléter et accélérer les engagements globaux déjà adoptés.

« N’oublions pas que la force du G20 réside dans sa diversité et son inclusivité. Renforcer la capacité d’action de l’Afrique dans ce cadre, c’est non seulement donner plus de pouvoir aux États africains, mais aussi accroître la crédibilité et l’efficacité de la gouvernance mondiale.

La présidence sud-africaine du G20 restera responsable devant le continent et ses peuples. » SAnews.gov.za

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