Le Projet d’appui institutionnel au Secrétariat de la ZLECAf – Phase II va ainsi permettre de consolider les résultats de la première phase
Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, a donné son feu vert, jeudi 14 juillet 2002 à Abidjan, à un appui institutionnel de 11,02 millions de dollars au profit du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), pour aider à renforcer l’efficacité de la mise en œuvre du marché de libre-échange continental.
Ce don du Fonds africain de développement, le guichet de prêt concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, poursuit le même élan qui prévalait lorsqu’il avait accordé un premier appui de 5 millions de dollars à l’Union africaine, pour la mise en place du Secrétariat permanent de la ZLECAf. Celui-ci a officiellement ouvert ses portes le 17 août 2020 à Accra, au Ghana.
Le Projet d’appui institutionnel au Secrétariat de la ZLECAf – Phase II va ainsi permettre de consolider les résultats de la première phase, qui s’était focalisée sur la mise en place du Secrétariat de la ZLECAf et les programmes et outils prérequis à la mise en œuvre de la ZLECAf, outre un travail de sensibilisation des acteurs concernés.
La relation entre le Secrétariat de la ZLECAf et le Groupe de la Banque africaine de développement est cruciale pour la concrétisation d’un commerce continental
Ce deuxième appui, qui a toujours pour objectifs d’encourager un commerce interafricain durable et d’inciter à accroître la part des pays africains dans le commerce intra-africain, entend intensifier la mise en œuvre effective de la ZLECAf. Il va s’agir notamment, tant pour le Secrétariat que pour les pays de la zone – surtout ceux en transition –, d’harmoniser et intégrer les initiatives nationales et régionales portant sur les politiques commerciales, et de faire progresser l’intégration commerciale africaine grâce à l’application effective de la zone de libre-échange.
Le projet prévoit d’engager des études et des initiatives pour identifier de nouvelles opportunités commerciales et économiques pour les femmes, d’aider à l’élaboration du protocole de la ZLECAf sur les femmes et les jeunes dans le commerce, et d’appuyer le renforcement des capacités et l’acquisition de compétences commerciales ciblées pour les femmes.
Le projet va s’articule autour de trois composantes : renforcement institutionnel du Secrétariat de la ZLECAf ; appui au secteur privé dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf ; et appui à des chaînes de valeur régionales et continentales résilientes au climat pour stimuler le commerce intra-africain.
« La relation entre le Secrétariat de la ZLECAf et le Groupe de la Banque africaine de développement est cruciale pour la concrétisation d’un commerce continental plus important et de la transformation économique de l’Afrique. L’approbation de ce don par notre Conseil d’administration aujourd’hui, va permette au secrétariat de veiller davantage à ce que le commerce soit mené de manière harmonieuse, prévisible et libre sur le continent », affirme Abdu Mukhtar, directeur du Département du développement industriel et du commerce à la Banque africain de développement.
Le continent africain affiche le plus faible niveau de commerce intrarégional au monde, avec un taux inférieur à 18 % – à rapprocher des taux de l’Amérique latine, de l’Asie et de l’Europe, respectivement de 22 %, 50 % et 70 %. Or, avec ses 54 pays États membres de l’Union africaine et un PIB combiné de 3 000 milliards de dollars environ, la ZLECAf représente la deuxième plus grande zone de libre-échange au monde et un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs. Aussi, ambitionne-t-elle notamment de faire passer le niveau des échanges continentaux de 18 % à 25 % en l’espace d’une décennie. Elle compte stimuler le commerce intra-africain à hauteur de 35 milliards de dollars par an, réduire annuellement les importations de 10 milliards de dollars tout en stimulant les exportations agricoles et industrielles à hauteur de 45 milliards de dollars (7%) et 21 milliards de dollars (5 %), respectivement.