Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé un plan ambitieux visant à garantir un accès Internet universel dans le pays. Lors de l’événement Unstoppable Africa à New York le 22 septembre, il a révélé la signature d’un accord avec un opérateur satellitaire dont le nom n’a pas été divulgué.
L’objectif de ce partenariat est de déployer une couverture Internet intégrale et de qualité sur l’ensemble du territoire national avant la fin de l’année. Cette démarche vise spécifiquement à réduire la fracture numérique, qui laisse encore de vastes zones en marge malgré les efforts existants.
Contexte et initiatives numériques
Le chef de l’État a souligné que le Sénégal dispose déjà d’une base solide, notamment avec près de 6 000 km de fibre optique déjà installés. Cependant, la technologie satellitaire est considérée comme la solution la plus efficace pour connecter les « zones blanches » persistantes. Il a également précisé que toutes les procédures administratives liées à cet important contrat sont déjà finalisées.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du « New Deal Technologique », la feuille de route numérique du Sénégal qui mise fortement sur l’expansion de la connectivité. Le président Faye a également mentionné d’autres projets majeurs en cours, notamment :
- La création d’un pôle d’innovation technologique.
- Le lancement de GovNum pour la modernisation de la gouvernance numérique.
- Des outils législatifs comme le Startup Act et le dispositif Sénégal Connect Startup pour stimuler l’écosystème entrepreneurial local.
Spéculations sur l’opérateur et l’impact potentiel
Bien que l’identité de l’opérateur satellitaire n’ait pas été rendue publique, la société Starlink (détenue par SpaceX, sous l’égide d’Elon Musk) figure parmi les candidats les plus probables. Starlink avait déjà annoncé son intention de lancer ses services haut débit par satellite au Sénégal en 2025 et proposait déjà des précommandes en ligne.
L’arrivée de l’Internet par satellite devrait avoir un impact transformateur, en particulier dans les régions rurales. Des données récentes (publiées le 17 juillet par l’ARTP et l’ANSD) montrent un écart d’accès flagrant : seulement 3 % des ménages ruraux disposent d’un accès Internet à domicile, contre 43,8 % dans la capitale, Dakar. L’introduction de cette nouvelle technologie est donc cruciale pour pallier ces disparités.
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