MAROC – À Zagora, l’accès à l’or bleu en abondance relance l’activité touristique

MAROC – À Zagora, l’accès à l’or bleu en abondance relance l’activité touristique

Pour Firdaous Allouli, cuisinière au Riad Lamane, la donne a changé. « Ma cuisine fonctionne mieux, nous sommes plus efficaces et nous répondons mieux aux demandes des clients. Nous avons plus d’opportunités », se réjouit-elle. 

L’assurance d’avoir de l’eau quotidiennement stimule le secteur touristique dans son ensemble. Libérés de cette contrainte, les acteurs du secteur peuvent croire en leur avenir. Pour Saïd, « c’est une motivation supplémentaire pour développer le riad et, pourquoi pas, même recruter du personnel ». 

Si les habitants de la province de Zagora voient leur situation s’améliorer, le Maroc continue néanmoins de subir un fléchissement de ses ressources en eau. C’est pourquoi les pouvoirs publics rassemblent et fédèrent, autour du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI 2020-2027), tous les acteurs en capacité d’aider à résoudre cette complexe équation. 

Depuis la fin des années 70, la Banque africaine de développement travaille en partenariat avec l’ONEE. Elle a ainsi contribué à réaliser de grands projets structurants de renforcement et de sécurisation de l’accès à l’eau, qui ont permis l’amélioration des systèmes d’eau dans une trentaine de villes marocaines, couvrant ainsi les besoins en eau de plus de 15 millions d’habitants. 

Au total, le Royaume a investi plus de 1,2 milliard d’euros. Pour Achraf Hassan Tarsim, responsable-pays de la Banque africaine de développement pour le Maroc, le partenariat est appelé à davantage prospérer. « L’urgence aujourd’hui, c’est d’être là où l’eau commence à manquer. Nous étions, nous sommes et nous resterons aux côtés du Maroc pour l’aider à relever le défi hydrique avec notre partenaire historique, l’Office national d’électricité et d’eau potable », assure-t-il. 

Sur les dernières décennies, le stress hydrique s’est considérablement intensifié sur le continent du fait des changements climatiques. Il est ainsi devenu un défi particulièrement crucial pour une région comme l’Afrique du Nord dont certains secteurs stratégiques comme le tourisme, dépendent de cette ressource pour leur développement. C’est dans cette optique que se tiendront, du 26 au 30 mai 2025 à Abidjan, les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, placées sous le thème « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».

Aux portes du désert, à Zagora, ville où l’eau constitue le préalable de toute activité économique, la raréfaction de la ressource aurait pu compromettre l’une des principales sources de revenus de la région : le tourisme. Cette activité qui attire chaque année des milliers de visiteurs en quête d’évasion, repose sur un équilibre précaire : sans eau, pas d’hôtels, pas de jardins luxuriants nichés au cœur des riads (maisons urbaines traditionnelles), pas d’artisans, pas de vie.  Ainsi, la question du stress hydrique s’installe durablement dans l’esprit des habitants.

Saïd Elberkaoui, gérant depuis cinq ans du Riad Lamane, assure que « l’eau est un trésor ; mais Il y a deux ans, elle commençait à se raréfier. Si la situation s’était éternisée, intensifiée, ça aurait pu affecter le tourisme ».  

Niché au cœur de la palmeraie, ce riad offre des prestations de qualité. Des chambres au jardin, en passant par le restaurant, tout doit être parfait pour satisfaire les clients. Or, si l’eau était devenue de plus en plus rare, cela aurait pu entraver le bon fonctionnement de l’établissement : « Je craignais qu’à terme, les touristes ne viennent plus et que mes employés perdent leur travail »

Des investissements qui changent la donne 

Heureusement, il y a quelques années, le Maroc a su prendre la mesure du problème. Pour sécuriser et renforcer l’alimentation en eau potable, le Royaume a accéléré ses investissements dans les infrastructures. 

Dans la province de Zagora, l’Office national d’électricité et d’eau potable (ONEE) a ainsi achevé la construction d’une station de traitement d’eau et d’une adduction d’eau potable de 127 kilomètres. Coût total : plus de 55 millions d’euros financés par un prêt de la Banque africaine de développement. Associée à des mesures d’économie et d’optimisation de l’eau, cette politique avant-gardiste a bénéficié à près de 300 000 personnes. Zagora, Agdez et les villages environnants ont aujourd’hui accès en abondance et en qualité à cette précieuse ressource. 

Pour Firdaous Allouli, cuisinière au Riad Lamane, la donne a changé. « Ma cuisine fonctionne mieux, nous sommes plus efficaces et nous répondons mieux aux demandes des clients. Nous avons plus d’opportunités », se réjouit-elle. 

L’assurance d’avoir de l’eau quotidiennement stimule le secteur touristique dans son ensemble. Libérés de cette contrainte, les acteurs du secteur peuvent croire en leur avenir. Pour Saïd, « c’est une motivation supplémentaire pour développer le riad et, pourquoi pas, même recruter du personnel »

Si les habitants de la province de Zagora voient leur situation s’améliorer, le Maroc continue néanmoins de subir un fléchissement de ses ressources en eau. C’est pourquoi les pouvoirs publics rassemblent et fédèrent, autour du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI 2020-2027), tous les acteurs en capacité d’aider à résoudre cette complexe équation. 

Depuis la fin des années 70, la Banque africaine de développement travaille en partenariat avec l’ONEE. Elle a ainsi contribué à réaliser de grands projets structurants de renforcement et de sécurisation de l’accès à l’eau, qui ont permis l’amélioration des systèmes d’eau dans une trentaine de villes marocaines, couvrant ainsi les besoins en eau de plus de 15 millions d’habitants. 

Au total, le Royaume a investi plus de 1,2 milliard d’euros. Pour Achraf Hassan Tarsim, responsable-pays de la Banque africaine de développement pour le Maroc, le partenariat est appelé à davantage prospérer. « L’urgence aujourd’hui, c’est d’être là où l’eau commence à manquer. Nous étions, nous sommes et nous resterons aux côtés du Maroc pour l’aider à relever le défi hydrique avec notre partenaire historique, l’Office national d’électricité et d’eau potable », assure-t-il. 

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