La Guinée-Bissau, pays hôte, a réaffirmé son engagement en faveur d’une croissance poussée par le secteur privé et a exprimé un vif intérêt dans le sens d’un rapprochement entre sa stratégie nationale de développement et les mécanismes de soutien du Pacte lusophone
Des membres du secrétariat du Pacte lusophone se sont réunis la semaine dernière avec les dirigeants de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) à l’occasion de son 15e Sommet et du forum économique qui se sont tenus à Bissau, en Guinée-Bissau. Plusieurs réunions, étalées entre le 15 et le 18 juillet, ont offert un cadre stratégique pour mettre en avant le rôle que peut jouer le Pacte lusophone pour attirer des financements privés afin d’accélérer le développement économique durable dans les pays africains membres.
Lle Pacte lusophone est une initiative de la Banque africaine de développement. Lancée en partenariat avec les gouvernements du Portugal et du Brésil, il est destiné à appuyer les investissements du secteur privé dans les six pays lusophones en Afrique : l’Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique, Sao Tomé-et-Príncipe et la Guinée équatoriale. Représentant une communauté de plus de 300 millions de personnes réparties sur quatre continents, avec un PIB combiné de 2,3 billions de dollars américains en 2024, la CPLP recèle un immense potentiel dans les secteurs du commerce, de l’investissement et de la transformation économique inclusive.
Les objectifs du Pacte lusophone sont de promouvoir le développement inclusif du secteur privé, canaliser les financements mixtes et l’assistance technique, renforcer la résilience économique et l’intégration régionale, et rechercher un alignement des priorités nationales de développement et du programme économique de la CPLP.
” Avec les bons outils, les bons partenariats et la bonne vision, les pays lusophones peuvent ouvrir une nouvelle ère de développement axé sur les investissements “
Au cours du sommet, l’équipe du secrétariat du Pacte lusophone a participé à des dialogues de haut niveau sur la sécurité alimentaire, la technologie et la durabilité, enjeux qui s’inscrivent dans l’axe thématique choisi pour ce grand rendez-vous, dont la présidence tournante est actuellement assurée par la Guinée-Bissau. Elle a également présenté une série d’outils de financement et les critères pour y accéder, en confirmant que les efforts de mobilisation des ressources se poursuivent dans les pays membres.
« Le 15e Sommet de la CPLP a offert une occasion unique de renforcer les priorités stratégiques du Pacte lusophone, en particulier dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la technologie et de la durabilité, a déclaré Neima Ferreira, coordonnatrice du Pacte lusophone au sein de la Banque africaine de développement. Avec les bons outils, les bons partenariats et la bonne vision, les pays lusophones peuvent ouvrir une nouvelle ère de développement axé sur les investissements. »
La Guinée-Bissau, pays hôte, a réaffirmé son engagement en faveur d’une croissance poussée par le secteur privé et a exprimé un vif intérêt dans le sens d’un rapprochement entre sa stratégie nationale de développement et les mécanismes de soutien du Pacte lusophone.
Le projet Cabeólica au Cap-Vert est l’une des réalisations phares du Pacte lusophone : c’est un projet éolien public-privé de grande envergure, cofinancé par la Banque africaine de développement et la Banque européenne d’investissement. Il approvisionne le pays en électricité à hauteur de plus de 20 %, en évitant l’émission de milliers de tonnes de CO2 chaque année. Il a en outre permis la création de plus de 150 emplois locaux. Le projet Cabeólica est devenu une référence en matière d’infrastructures durables et de financement innovant dans la région.
Les pays lusophones recherchent actuellement de nouveaux moteurs de croissance économique et le Pacte lusophone offre donc une plateforme solide pour mobiliser les capitaux privés, favoriser la coopération régionale et progresser vers les objectifs de développement communs.