Le mercredi 24 septembre 2025 à New York, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a prononcé un discours insistant sur l’urgence de revitaliser le multilatéralisme. Face aux tensions et aux conflits mondiaux persistants, le chef d’État congolais a exhorté la communauté internationale à sauver cet idéal, à procéder à une réforme de l’ONU et à garantir que l’Afrique obtienne la place qui lui est due dans la gouvernance mondiale. Son appel vise à recentrer l’agenda international sur la paix, la solidarité et le développement.
Un multilatéralisme “plus intelligent et plus efficace”
Soulignant les fractures et les guerres qui marquent l’actualité, Denis Sassou Nguesso a rappelé l’importance de l’unité. Il a déploré que, près de 80 ans après sa fondation, l’Organisation des Nations Unies soit confrontée à une résurgence inquiétante des conflits armés.
Il a insisté sur la nécessité “d’inventer un multilatéralisme plus intelligent, plus efficace, plus proche des aspirations des peuples, plus représentatif des réalités du 21ème siècle”. Pour le président congolais, ce renouveau doit se traduire par des “actes concrets, en résultats tangibles, en solutions durables”.
Réformer le Conseil de sécurité pour l’Afrique
Le Président Sassou Nguesso a fortement plaidé pour une réforme profonde de l’ONU, en particulier de son Conseil de sécurité. Il a fait remarquer qu’après presque huit décennies, cet organe essentiel ne reflète plus la composition du monde d’aujourd’hui.
Le dirigeant congolais a dénoncé un paradoxe inacceptable : l’Afrique, avec ses 1,4 milliard d’habitants (environ 18 % de la population mondiale), reste absente des sièges permanents du Conseil. Il a déclaré avec conviction que l’Afrique ne peut plus être marginalisée et que son potentiel et sa jeunesse exigent “une participation pleine et entière aux décisions mondiales”.
Selon lui, l’Afrique “mérite une représentation permanente au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies. Pas en tant que bénéficiaire d’une faveur, mais en tant que partenaire légitime.”
Investir dans l’avenir
Enfin, le président a critiqué le déséquilibre entre les dépenses militaires mondiales, qui dépassent les 2 400 milliards de dollars, et le fait que des millions de personnes manquent toujours d’accès à des besoins fondamentaux comme l’eau potable, la santé et l’éducation. Le Congo a conclu en appelant à investir dans l’avenir, notamment dans les infrastructures, l’agriculture, les nouvelles technologies et la lutte contre le changement climatique.