En 2025, un nouveau rapport, “The Global Attractiveness Index”, révèle que la majorité des 38 nations africaines étudiées peinent à se positionner favorablement auprès des investisseurs étrangers. Les lacunes en matière d’efficacité gouvernementale, d’innovation et de développement du capital humain sont identifiées comme des freins majeurs à leur attractivité.
Le cabinet italien The European House – Ambrosetti (TEHA) a publié ce classement le 7 septembre 2025, évaluant l’attractivité de 146 pays, représentant une part considérable de l’économie et de la population mondiale (98% du PIB et 94% de la population). Ce palmarès s’appuie sur une cinquantaine d’indicateurs clés, compilés à partir de données récentes émanant d’institutions internationales telles que le PNUD, le FMI, la Banque Mondiale et la CNUCED.
Ces indicateurs couvrent un large éventail de domaines, incluant les flux d’investissements directs étrangers, le niveau de développement humain, le PIB par habitant, l’endettement public, le taux de chômage, la démographie active, l’efficacité de la gouvernance, l’État de droit, les performances éducatives (PISA), l’égalité des genres, la proportion d’étudiants en STEM, la production scientifique et le niveau de développement des TIC. Ces critères sont regroupés en quatre sous-indices : positionnement, dynamisme, durabilité et perspectives futures. Chaque pays se voit attribuer un score de 0 (attractivité nulle) à 100 (attractivité optimale).
Les pays sont ensuite répartis en quatre catégories : “très attractifs” (80-100 points), “assez attractifs” (60-80 points), “moyennement attractifs” (30-60 points) et “peu attractifs” (0-30 points).
Au niveau continental, l’Île Maurice se distingue en tant que leader africain, se classant 76e mondial avec un score de 30,4 points. Ses solides performances dans le sous-indice “dynamisme” (qui évalue l’ouverture économique, l’efficacité des politiques, la capacité d’innovation et le développement du capital humain) expliquent en grande partie cette position. L’Égypte et l’Algérie partagent la deuxième place africaine (78e mondial pour l’Égypte, ex-aequo avec l’Algérie, toutes deux à 30 points), devenant les trois seules économies du continent à atteindre la catégorie des “pays moyennement attractifs”.
Le Top 10 africain est complété par le Maroc (85e mondial), la Côte d’Ivoire (89e), le Botswana (93e), l’Afrique du Sud (96e), le Sénégal (97e), le Rwanda (99e) et les Seychelles (100e). L’ensemble des pays africains étudiés se trouvent globalement en bas du classement mondial, soulignant des marges de progression significatives en matière de gouvernance, d’innovation et de développement du capital humain.
À l’échelle mondiale, les États-Unis conservent leur position de tête avec un score parfait de 100 points, suivis par la Chine (87,7 points), l’Allemagne (81,4 points), Singapour (80,9 points) et le Japon (78,8 points).
En conclusion, le classement global révèle que seulement quatre pays sont considérés comme “très attractifs”, douze affichent une “bonne attractivité”, tandis que la majorité (63) sont “moyennement attractifs” et 67 sont jugés “peu attractifs“.